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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2011-02-16 | [Acest text ar trebui citit în francais] | Înscris în bibliotecă de Guy Rancourt À Conchita Garcia Lorca La lune vint à la forge avec ses volants de nards. L’enfant, les yeux grands ouverts, la regarde la regarde. Dans la brise qui s’émeut la lune bouge les bras, dévoilant, lascive et pure, ses seins blancs de dur métal. Va-t-en lune, lune, lune. Si les gitans arrivaient, ils feraient avec ton cœur bagues blanches et colliers. Enfant, laisse-moi danser. Quand viendront les cavaliers, ils te verront sur l’enclume étendu, les yeux fermés. Va-t-en lune, lune, lune, Je les entends chevaucher. Enfant, laisse-moi, tu froisses ma blancheur amidonnée. Battant le tambour des plaines approchait le cavalier. Dans la forge silencieuse gît l’enfant, les yeux fermés. Par l’olivette venaient, bronze et rêve, les gitans, chevauchant la tête haute et le regard somnolent. Comme chante sur son arbre, comme chante la chouette ! Dans le ciel marche la lune tenant l’enfant par la main. Autour de l’enclume pleurent les gitans désespérés. La brise qui veille, veille, la brise fait la veillée. Traduction d’André Belamich (Federico Garcia Lorca, Romancero Gitano, 1928)
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