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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2011-02-23 | [Acest text ar trebui citit în francais] | Înscris în bibliotecă de Ionuţ Caragea
Je suis fort loin de toi et, tout seul au coin de l’âtre,
Revois par la pensée ma vie de malheur, grisâtre, Il me semble avoir vécu quatre-vingt ans, toute une vie, Etre vieux comme l’hiver et que tu as déjà péri, Le souvenir fonce sur mon âme, il va et revient Tout en éveillant dans mon esprit ces anciens riens ; De ses doigts, à ma fenêtre le vent vient se suspendre, Me revient par la tête le fil de nos histoires tendres, Alors, comme dans les brumes, devant mes yeux tu repasses Tes grands yeux baignés de larmes, tes frêles mains comme de glace ; De tes deux bras ensemble, tu te suspends à mon cou Comme pour me dire quelque chose… puis tu soupires, comme à bout… Je te serre sur mon sein, mon avoir d’amours, de beau, C’est par accolades qu’on réunit nos vies, nos pauvres lots… O, puisse le souvenir rester toujours interdit, Afin d’oublier la chance dont, un moment, j’ai joui, Pour t’oublier toi qui, d’un coup, à mes bras t’arrachas… Je serai seul et vieux, tu seras déjà morte, toi ! (Traduction Constantin Frosin)
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