ce signe de 7+1
né du sentiment de l'Infini
fait son entrée dans les nouveaux silences

je parie sur un mensonge
que tu ne te rappelles pas
quelle arithmétique nous faisons ici
ce que nous mesurons et ce que nous ferons
de toutes ces mesures

tu dis: j'y pense
et en moi
l'image d'une échelle
sur laquelle
quelqu'un fixe son regard
dans un point du triangle

couverte par les battements du pendule de la tour
une note allongée d'une portée
se tient dans le signet de la soirée tardive

la solitude et la sauvagerie me viennent si bien, qu'on dirait que je suis né de ces deux jumelles, d'un père, encore inconnu, que je soupçonne être… et ici je me tais, pour ne pas divulguer le secret, et encore plus, ne pas déchirer le veston…

aujourd'hui, par je ne sais quel caprice
ou peut-être comme ça par nostalgie
j'ai fait un tour sur les listes de quelques miroirs
avec des amis
comble des combles
je ne figurais sur aucune
maintenant après que le miroir
du bouclier d'Athènes
ait dit son mot
les éclats seront ramassés
et le point d'intersection manquera

un écho serein de pensées
se laisse tomber en vague de mer

je suis sûr, seul et fatigué



(Constanța, 8 février 2008)
(P.-S.): aux alentours du point d'intersection, j'ai laissé tomber plusieurs virgules



(d'après "7+1" (Tu zici...), Ioan-Mircea Popovici)




Montréal, 11 février 2008