agonia romana v3 |
Agonia - Ateliere Artistice | Reguli | Mission | Contact | Înscrie-te | ||||
Articol Comunităţi Concurs Eseu Multimedia Personale Poezie Presa Proză Citate Scenariu Special Tehnica Literara | ||||||
|
||||||
agonia Texte Recomandate
■ am învățat să supraviețuiesc și așa
Romanian Spell-Checker Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-11-27
| [Acest text ar trebui citit în francais]
L’INVENTION
- Si on accroît un peu l’intensité… on dirait que ça commence à… - Professeur, cela pourrait être dangereux! - Cela est dangereux! répondit l’homme plus âgé. Toute invention est dangereuse, même la nôtre nous fait courir un certain risque… mais la science est comme ça, elle exige parfois des sacrifices! - Oui, répliqua le jeune homme, mais il n’est nul besoin de sursolliciter le générateur. On pourrait construire un appareil optique pour accroître la concentration ajoutée des lentilles, et cela sans prendre de risques! Le professeur resta la main suspendue près de cet appareil si sophistiqué. - De quoi?! … Comment?!… comment se fait-il que cette idée ne me soit pas venue? Oh, ma petite crapule, mais t’es un génie! Visiblement ému par les paroles du vieux, l’assistant recommença à exposer son idée: - Je crois que que nous pourrions construire une sorte de support optique … vous savez … pour mettre plusieurs lentilles … j’ai fait des calculs … leurs concentrations s’ajoutent. - Oui, ce que tu dis a du sens, à vrai dire c’est très juste! Tu sais, si tu veux que je te mentionne comme co-auteur, tu me dessineras un petit schéma, puis tu iras aux ateliers et tu te feras faire l’appareil jusqu’à demain! Moi, je commence à préparer les lentilles… Allez, va-t-en, on se revoit demain! Une fois resté seul, le professeur Chifor, se frotta les mains de contentement. Une véritable mine d’or, ce garçon, Bunea. Il l’avait remarqué déjà pendant les premiers séminaires de la première année d’étude. Il cherchait toujours des solutions inédites, en évitant d’imiter les autres. C’est vrai que part de ses idées étaient saugrenues, bizarres, peut-être venues trop tôt, mais la plupart se retrouvaient dans les nouveaux bouquins des professeurs universitaires. Quand il termina ses études, Chifor le fit embaucher à l’institut. Le salaire n’était pas fameux, comme dans l’enseignement supérieur, mais le jeune homme avait au moins la chance de faire des recherches, d’innover, d’inventer, de mettre en valeur ses idées. Et voilà que Bunea avait eu l’idée de l’appareil qui allait révolutionner la technique de ramasser les informations. Il ne sera plus besoin que des agents implantent des caméras et des microphones au risque de leur vie. Un simple ordinateur connecté à la Chi-Bun (ce sera le nom de leur appareil) et tout obstacle opaque deviendra transparent, et les images et les sons seront transformés en programme d’ordinateur. Le principe était simple: un générateur allait produire un nouveau type de rayons, inventés par Chifor. Comme les rayons Roentgen, les rayons Chifor pénétreront n’importe quel corps, quel que soit son état d’agrégation et sa formule chimique. De plus, ils seront capables de transporter des images et des sons, convertibles en signal électrique. Jusqu’à ce point, l’invention appartenait surtout au professeur. Mais voilà que Bunea avait découvert la capacité de l’oeil humain de percevoir les rayons Chifor à l’aide d’une simple lentille, qui devrait contenir une substance très spéciale, de son invention. Le jeune assistant avait beaucoup travaillé pour fabriquer la lentille, mais jusqu’à ce jour un problème n’avait pas encore eu de solution: celui de la saturation de bunite dans le verre. La concentration maximale n’était malheureusement pas suffisante pour rendre les images transportées par les rayons Chifor assez claires pour l’acuité de l’oeil. A ce moment l’alternative était: soit d’appliquer l’idée du vieux savant, celle d’accroître l’intensité des rayons Chifor, ce qui pourrait avoir des conséquences nocives sur l’organisme, soit, dans l’opinion de Bunea, le système de lentilles ajoutées. L’idée du jeune homme s’avéra la meilleure. Une fois montées dans un système, les lentilles Bunea (c’est le professeur qui leur avait donné ce nom, en leur reconnaissant la paternité de son assistant) étaient, en effet, capables de filtrer suffisamment les images apportées par les rayons Chifor. - On fait un essai! décida le vieux, en serrant le dernier écrou, pendant que son assistant mesurait, à l’aide d’appareils délicats, les distances focales. Tout avait l’air d’être OK: le générateur fonctionnait, les lentilles étaient à leur place, les calculs étaient parfaits. - On y va, professeur! répondit Bunea, débordant d’émotion. Regardons un peu ce que fait monsieur votre collègue. Dans quelques secondes, le mur qui séparait les laboratoires des deux savants disparut. Devant les yeux éblouis de Bunea, et puis de Chifor, se présenta l’image de Buru qui, avec son assistante était en train de … faire une importante “recherche”. Leur activité ne fut nullement troublée par l’émission de rayons Chifor, ce qui prouvait que ceux-là n’affectaient pas les sens. Le parfait appareil d’espionnage venait d’être inventé. - Quoi?! Qu’est-ce que c’est? sursauta le professeur Chifor, dérangé dans la lecture de son journal. - Ah, chéri, je ne sais pas ce que font les gens de l’autre entrée. Ça fait quelques jours que des bruits étranges se font entendre, on dirait qu’ils font la guerre. Au fait, aujourd’hui ils se sont devenus plus calmes. Ils ont peut-être aménagé, qui sait! Ah, si je pouvais regarder à travers les murs!… - Qu’est-ce que tu dis? Et si je te montrais ce qui se passe de l’autre côté? répondit malicieusement le professeur. - Tu auras inventé la perceuse, ou quoi? - Tu n’as qu’à te payer ma tête. Demain, je t’apporterai de mon labo une Chibun, la plus fameuse machine a traverser les murs, lui promit-il. Une invention de tonnerre, on y a beaucoup travaillé, Bunea et moi, mais cette fois, ça y est! Le lendemain, le professeur apporta son appareil à la maison. Mais, à son grand étonnement, sa femme n’y fit nullement attention. - Je verrai ça plus tard, parce que maintenant je dois regarder la télé. C’est très intéressant. - Plus que ma machine? - Oh, et puis, te fâche pas. On donne une émission en direct sur une famille. C’est plus fort qu’un film, c’est de la vie vivante! Comme chez les Américains, avec leur Big Brother. - Encore heureux que ce ne soit pas de vie morte, maugréa le mari, en se mettant au travail pour monter son appareil. En quelques minutes, il réussit à mettre en place toutes les vis, les connecteurs furent couplés, les mesurements furent faits, la broche fut mise dans la prise de courant… Mais madame Chifor ne bougea de devant la télé avant que le professeur ne fît appel à son autorité. - Ça va, ça va, allons voir un peu ce que tu as réalisé, accepta la femme. Le savant plaça le dispositif optique devant les yeux de madame, régla le générateur et appuya sur le bouton, en attendant un signe d’enthousiasme de sa part. - Tu appelles ça l’invention du siècle? dit-elle avec mépris. - Mais oui, c’est quelque chose de grandiose, de… - C’est trois fois rien! Et dire que tu as travaillé six mois rien que pour la monter! Peuh! Je n’ai pas levé le petit doigt et j’ai pu voir la même chose qu’ici. - Mais où tu as…? - A la télé, pardi! C’est de cette famille que la Sot-TV transmet … Et tu as le courage de dire que la télévision, c’est stupide!… |
index
|
||||||||
Casa Literaturii, poeziei şi culturii. Scrie şi savurează articole, eseuri, proză, poezie clasică şi concursuri. | |||||||||
Reproducerea oricăror materiale din site fără permisiunea noastră este strict interzisă.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Politică de publicare şi confidenţialitate