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■ a învăța să dialoghezi cu sine sau cum să faci o breșă într-un zid interior
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2019-11-06 | [Acest text ar trebui citit în francais] | Înscris în bibliotecă de Guy Rancourt Douce et claire est la nuit et sans un souffle, Et calme sur les toits et dans les jardins Se pose la lune, et elle révèle au loin, Sereines, toutes les montagnes. Ô mon amour, Déjà se taisent les chemins, et aux balcons Transparaît rarement une lampe nocturne : Tu dors, toi qu’accueillit un sommeil facile Dans ta chambre tranquille ; nul souci Ne te ronge ; et déjà tu ne sais plus, tu ne penses plus Aux coups que tu m’as portés au coeur. Tu dors ; et moi, je me tourne pour saluer Ce ciel qui semble si clément, Et l’antique nature toute-puissante Qui m’a destiné à l’angoisse. Je te dénie L’espérance, me dit-elle, même l’espérance, Et tes yeux ne brilleront que de larmes. Ce fut un jour solennisé ; maintenant Tu te reposes de tes plaisirs ; et peut-être Te souviens-tu en rêve de ceux à qui tu as plu Et de ceux qui t’ont plu : pas de moi, je ne peux Espérer occuper ta pensée. Je me demande Ce qui me reste à vivre, et je me laisse Tomber par terre, et crie, et tremble. Oh jours atroces En un âge si vert ! Hélas, sur la route, J’entends non loin d’ici le chant solitaire D’un artisan qui rentre tard la nuit Dans sa pauvre maison après s’être amusé ; Et mon coeur se serre de douleur À la pensée que tout passe en ce monde Sans quasi laisser de trace. Voici qu’a fui Le jour de fête, et qu’à ce jour de fête un autre, Quelconque, succède, et le temps emporte Toutes les affaires humaines. Où est le bruit Que firent tant de peuples antiques ? Où est le cri De nos ancêtres superbes, et l’empire De cette Rome, et les armes, et la clameur Qu’ils portèrent sur la terre et sur l’océan ? Tout est paix et silence, et le monde Est tout tranquille, et nul ne songe plus à eux. Dans ma petite enfance, alors que j’attendais Ardemment chaque jour de fête, aussitôt Qu’il était passé, je gisais, oppressé, Sans dormir, sur ma couche ; et, tard la nuit, Un chant qu’on entendait mourir Peu à peu par les chemins qui s’éloignaient, Comme aujourd’hui, déjà, me serrait le coeur. (Giacomo Leopardi, Canti)
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