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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-07-26 | [Acest text ar trebui citit în francais] | Înscris în bibliotecă de Guy Rancourt
Nombril de mon amour calice de tubéreuse
Nuit tendre et parfumée où Il me semblait que tes hanches s’en allaient devant moi Comme un vaisseau superbe qui tangue au long des côtes barbaresques Il me semblait que je te prenais comme un étalon prend la jument Nous frémissions l’un l’autre d’amour et du suprême désir Fesses joufflues comme les têtes ailées des jeunes anges soufflant de toutes leurs forces qui ornent la lourde et riche architecture jésuite Don de la vie furieuse douceur Quand tu prononçais des mots sans suite Tes mamelles bondissaient comme des cavales attelées à un char triomphal Ô mon char Et je triomphais Exquise apothéose Où s’unissent les joies de nos destinées Et maintenant nous conversons avec animation les mains unies et nous regardant avec amour Nous sommes du même avis et ne nous lassons pas de nous entendre Nos bouches s’unissent parfois avec des clartés d’extase Et dans l’ombre nous parlons encore et nous nous caressons Tandis que ton nombril fleuri monte la grisante odeur des tubéreuses. (Poème de Guillaume Apollinaire, Lettres à Madeleine, mi-octobre et début novembre 1915 ?)
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