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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2022-05-23 | [Acest text ar trebui citit în francais] | Înscris în bibliotecă de Guy Rancourt
Adieu
« Les corneilles en coassant Gagnent la ville d’un vol bruissant : Il va bientôt neiger Malheur à celui qui n’a plus de – patrie ! Te voici maintenant planté là, figé, Tu regardes en arrière ! hélas depuis combien de temps déjà ? Quel fou es-tu pour t’être jeté Par peur de l’hiver – dans le monde ? Le monde – porte ouverte Sur mille déserts muets et froids ! Qui a perdu Ce que tu as perdu, ne peut faire halte nulle part. Te voici maintenant, blafard, condamné à cette errance hivernale, Pareil à la fumée, Toujours en quête de ciels plus froids. Vole, oiseau, fredonne Ton chant sur le mode de l’oiseau du désert ! Cache bien, fou, ton cœur qui saigne, Sous le sarcasme et les frimas ! Les corneilles, en coassant Gagnent la ville d’un vol bruissant : Il va bientôt neiger, Malheur à celui qui n’a plus de – patrie ! » (Friedrich Nietzsche, Poèmes et fragments poétiques posthumes, (1882-1888).
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