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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-02-17 | [Acest text ar trebui citit în francais] | Înscris în bibliotecă de Guy Rancourt
Ce n’est qu’une maison
blanche entre les arbres… Petites fontaines… Sans doute Il fut là parmi les reflets De sources et de ruisselets Tous ces bruits charmants qu’on se plaît À rêver le long d’une route. Grelots clairs, tendres ou follets, De sources et de ruisselets, Mousses fines que juin veloute, Oasis au bord d’une route. Un coin vert, des arbres en voûte Et notre âme s’apaise toute. Vous qui passez vite arrêtant Vos yeux pleins de fièvre un instant Sur cette fraîcheur qui repose, Puissiez-vous entendre longtemps Ce petit grelot d’un instant Au lointain de votre âme close… Deux gouttes d’eau, si peu de chose Mais cette fraîcheur qui repose. Les Charmettes, Milly, Nohant, Noms qui chantent, noms émouvants Comme un vieux jardin plein de roses; Le ruisseau du Cayla jasant; Arnaga, la vasque où se pose Le soir basque en robe d’argent… Un vieux banc, l’allée, une rose, Tout ce qui survit dans les choses! Vous qui prononcez à mi-voix, Tendrement, des noms d’autrefois, Dites, n’est-il un peu leur frère Ce diminutif où l’on voit Courir dans les syllabes claires Les sourcelettes de nos bois? Fontanelles… petites voix Qui dans l’ancien temps nous bercèrent. Sous la menthe et les capillaires N’est-ce pas le miroir étroit Où se penchent les « fatsillères »? Ici vint Françoun la bergère Ô chansons, chansons de naguère! Est-ce un parc, est-ce un petit bois? De la grande route on ne voit Qu’un bouquet d’arbres si tranquilles! Un brouillard léger sur la ville Estompe le rouge des toits – Et d’être blanche, d’être là Sous le ciel qu’eût aimé Virgile, Toute simple, avec cet éclat Seulement des fleurs que voilà Parmi de beaux arbres tranquilles, Cette maison nous est déjà Quelque chose comme un asile. Asile que l’on rêve au bout D’un chemin battu par l’orage, Halte claire du paysage. Vert non pas anglais, vert plus doux Qu’ont les pelouses de chez nous. Couchants lilas, baignés de roux, Volets s’ouvrant dans le feuillage. Vous qui partez, souvenez-vous. Ce n’est qu’une maison française. Des livres, les toiles qui plaisent, Un intérieur aux tons doux, Du gris, du rose Louis seize, Une vieille maison française. De loin, de près, je ne sais d’où, Puissiez-vous revoir aux jours tristes Un petit coin vert de chez nous. Que sa grâce, un peu vous assiste, Vous qui partez dans le soir triste. « Les Fontanelles » Villeneuve-sur-Lot. (In "Les Poèmes de Sabine Sicaud", Paris, Stock, 1958)
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