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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-08-17 | [Acest text ar trebui citit în francais] | Înscris în bibliotecă de Guy Rancourt
Mahmoud Darwich, un enfant habité par une terre orpheline. Ses yeux portent le soleil et la blessure du temps des sables. Dans le cœur, le rêve est une épine, un printemps reporté de saison en saison. Entre ses mains, une hirondelle et une foule de mots, un pré de syllabes arrachées au pays natal. Dans son regard, le rire. L’espoir fou d’un peuple. Sur sa poitrine, tatouée, une étoile. Un astre échappé au poème.
Mahmoud Darwich est ainsi né : une poignée de terre brune éparpillée sur l’étendue d’une mémoire, la plus haute, entre les noces de terre et de sang, en Galilée, un jour de mars 41, dans un petit village, Birweh. Sur cette terre, aujourd’hui, il y a un bois et deux kibboutzim, Ahihoud et Yasaor. Mahmoud Darwich est cette voix qui chante l’amour, une voix éprise de cheveux bouclés de son verger quitté à l’aube, à sept ans. Il a vécu à Deir-El-Asad, terre occupée. Sur son laissez-passer, une « nationalité indéterminée ». Indéterminés, le destin et la foudre qui tombe du rire quand l’oiseau s’égare entre le nuage et l’écume. Mahmoud vivra à Haïfa jusqu’en 1970 et fera de chaque jour un poème et une pierre. Il fera de chaque phrase un champ de solitude planté d’images et de branches d’oliviers. Ce fut ensuite l’exil extérieur, à Moscou, au Caire, puis à Beyrouth où il a dressé la tente du provisoire. Aujourd’hui, Mahmoud, consacré « poète de la résistance », voudrait être un rêve, un chant qui dirait le rêve palestinien. Il n’est pas poète engagé. Il est le poème. Il n’est pas militant. Il est poète. Il n’est pas un héros. Il est chant d’amour de la « tristesse ordinaire ». Il approfondit le désespoir pour donner aux enfants la lueur suprême de l’existence dans la paix, la dignité. Tourné vers la mémoire future, il dit aujourd’hui : « Celui qui m’a changé en exilé m’a changé en bombe. Je sais que je vais mourir, je sais que je livre une bataille perdue au présent, car elle est d’avenir. Et je sais que la Palestine – sur la carte – est loin. Et je sais que vous avez oublié son nom dont vous avez falsifié la traduction. Tout cela, je le sais. Et c’est pourquoi je porte Palestine sur vos boulevards, dans vos maisons, dans vos chambres à coucher. Palestine n’est pas terre, messieurs les juges. Palestine est devenue mille corps mouvants sillonnant les rues du monde, chantant le chant de la mort, car le nouveau Christ, descendu de sa croix, porta bâton et sortit de Palestine. » (Tahar Ben Jelloun, Les amandiers sont morts de leurs blessures, 1976)
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